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Optimatia

Lucía Borbón




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Lucía Borbón
Age :
[25ANS] et malgré cette jeunesse flagrante le tic tac vers l’inéluctable arrive à son échéance.

Résidence :
[KROONHEUVEL] dans son beau petit palais doré à se vautrer dans le luxe et les excès.

Occupation :
[PRINCESSE] qui use et abuse de ses privilèges pour tout faire à sa guise.

Statut civil :
[CELIBATAIRE] trop mourante pour se laisser passer la bague au doigt.

Messages :
113

Crédits :
[AV] evermorerpg.

slow dancing in a burning room [niklaus] Empty slow dancing in a burning room [niklaus]

Sam 26 Nov - 14:43
slow dancing in a burning room
Quelques mois plus tôt.
tw - aucun.

L’euphorie qui gagne l’assemblée, déjà galvanisée par les tournées qui s’enchainent et l’alcool qui coule à flot. Les verres tintent, s’entrechoquent, se fragmentent à mesure que les élans d’amitiés se font plus fréquents. On trinque à cette soirée qui promet de rester dans les mémoires. À ces nouvelles rencontres qui annoncent être des plus enrichissantes. Et surtout, surtout, à cette belle brune qui aligne les pièces de monnaie comme s’il en pleuvait. Lucía pétille. Lucía irradie. Lucía hypnotise. La majorité des regards sont tournés dans sa direction. C’est qu’elle sait capter l’attention des foules et attirer les projecteurs dans sa direction. Qu’elle aime se sentir comme centre du Monde. Bien souvent désirée, quelquefois jalousée, rarement réprimandée. L’attitude de Lucía enchante autant qu’elle rebute. Trop jolie, trop sûre d’elle, trop extravagante et extravertie, trop riche. Lucía détonne dans cette atmosphère trop sombre, trop sale, trop pauvre. Et si les autres clients sont loin de l’imaginer Princesse, il parait tout de même évident qu’elle n’est pas à sa place avec eux. Mais tant qu’elle amuse le petit monde, qu’elle joue de ses charmes et qu’elle paie des tournées, il n’y a personne pour s’en plaindre. Pour l’instant, du moins.

Une silhouette qui la dévisage depuis plusieurs minutes déjà. Qui ne la quitte pas des yeux. Lucía fait mine de feindre l’indifférence et de faire comme si elle ne se rendait compte de rien, mais elle voit bien qu’elle l’intéresse. Et aux vues du joli minois et de cette aura mystérieuse qu’il dégage, faut croire que c’est réciproque. Lucía a le chic pour s’enticher des mauvais garçons. De ceux capables de la broyer d’un battement de cils et de lui briser le cœur en une fraction de secondes. De ceux qui jouent avec les sentiments des femmes, qui usent et en abusent pour obtenir tout ce qu’ils souhaitent jusqu’à se lasser, et du jour au lendemain mettre les voiles. Des cœurs d’artichauts qui lui ressemblent comme deux gouttes d’eau. Des copies d’elle-même qu’elle convoite et qu’elle traque. Les hommes fragiles, sensibles et qui sont déjà à ses pieds n’ont aucun intérêt. Non, ce qu’elle aime Lucía, c’est la chasse. C’est la difficulté. Le challenge. Ce sont les hommes qui paraissent inaccessibles. Dangereux. Comme elle. Et comme lui.

Un énième verre qu’elle vide d’une seule traite, avant de le lever et de s’écrier, « Une autre tournée générale ! tout en pointant son regard dans la direction de cet inconnu à qui, officieusement, elle dédie cette tournée. » Une légère inclinaison de la tête de sa part comme un remerciement, et voilà Lucía qui dévie le regard pour s’attarder sur tout autre chose. Se faire désirer. Ne pas se laisser apprivoiser si facilement. Mais placer quelques regards, quelques graines, pour qu’il puisse comprendre et suivre le chemin jusqu’à elle. Les petites attentions sont discrètes, mais présentes. À lui de les décrypter et d’en tirer profit. Ou pas. Alors qu’elle braque ses mirettes dans sa direction, elle se rend compte que son siège et à présent vacant et qu’il a tout bonnement disparu. Dommage. Mais un de perdu, dix de retrouvés comme on dit. Et c’est pas les potentiels prétendants qui manquent, ces derniers papillonnant autour d’elle comme des abeilles autour d’un pot de miel.

Ressentant une envie pressante, la voilà qui se laisse tomber de son tabouret et qui prend poliment congé. Son verre toujours à la main et débordant presque, elle glisse d’une démarche chaloupée et féline entre les tables. Peut-être est-ce à cause de son taux d’alcool élevé, ou alors est-ce l’homme qui fait délibérément ce petit pas sur le côté quand elle passe à sa hauteur, mais le fait est que son verre percute son bras et qu’il déverse une partie de son breuvage sur lui. « Oh, qu’elle se contente de dire dans un premier temps, Je suis confuse. Ses mirettes qui glissent du vêtement maculé vers le visage de l’homme, qu’elle reconnait comme étant celui qui la dévisageait quelques minutes plus tôt. Venez avec moi, il faut nettoyer tout ça. » L’Ordre qui est lancé sans qu’elle en prenne vraiment conscience. Qui impose et écrase sa Volonté. L’homme n’a d’autres choix que de la suivre. Enfin, en théorie. Sans plus attendre, la voilà qui prend la direction des toilettes, après au préalable lui avoir attrapé la main pour ne pas qu’il la perde dans la foule. Un premier contact des plus familiers mais qui la laisse indifférente. Pour cette fois. Elle l’entraine dans les toilettes, déserts pour l’instant. Le brouhaha des rires et de la musique qui s’atténuent alors que la porte se referme sur eux. Presque comme un silence qui les enveloppe, alors qu’elle se penche vers un lavabo et qu’elle tire un mouchoir satiné d’un pan de sa robe. Elle s’applique à le mouiller et à le frotter sur le vêtement, sans réel succès pourtant. C’est limite même si elle n’empire pas la tâche qui se diffuse. « Hm- son nez qui se retrousse face à ce constat, signe de sa contrariété. Pour avoir un tête-à-tête avec moi il vous suffisait de me le proposer. Là j’ai bien peur que vous ayez sacrifié votre veste au passage… » Faut forcément qu’elle l’accuse lui et qu’elle voit en son intervention un signe de son désir de venir lui parler. Parce qu’il ne pourrait en être autrement, n’est-ce pas ?  

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Niklaus de Jaeger




Niklaus de Jaeger
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Jeu 22 Déc - 0:41
Slow dancing in a burning room
@Lucía Borbón & Niklaus
Sous les lumières vacillantes, la nuit planait sur les silhouettes soulevées par les spasmes de la décadence. Ici, point de luxe, de pierreries ou de rang, on ne vivait que pour l’ivresse de l’instant à grand renfort d’alcool anesthésiant. Ils s’imaginaient leurs sens décuplés, grisés par les liquides ambrés qui brûlaient leurs gorges et enflammaient leurs pensées… Ainsi, ils se croyaient vivants… Alors qu’ils ne faisaient que survivre. Heureusement, les ombres étaient là : bien meilleures compagnies que n’importe lequel de ces esprits vagabondant dans les méandres des verres toujours plus nombreux à s’amonceler sur le zinc. Elles aussi vibraient, leurs contours indistincts variant à chaque passage d’un autre bougre fatigué mais satisfait de pouvoir noyer sa dure journée dans cet endroit où rien ne comptait. L’une d’elles virevoltait discrètement sous mon doigt, ondulait tranquillement sans attirer l’attention tandis que la mienne était toute rivée sur ma proie.

On m’avait bien parlé de ma cible, ma nouvelle protégée, princesse de son état et emmerdeuse notoire qui avait eu raison de son dernier toutou… Un homme peu débrouillard et sans doute bien moins déterminé que moi à la garder sous cloche et à observer le moindre de ses faits et gestes : après tout, elle était tout ce que j’avais toujours désiré et cela se voyait sans doute dans le regard perçant dont je la gratifiai depuis plusieurs minutes, déclenchant la jalousie de quelques demoiselles qui devant mon indifférence affichaient une moue boudeuse avant d’en retourner à leur cancanerie. Les bruits de leurs voix, les rumeurs, la douce sérénité du claquement des verres le long du bar… Une manière comme une autre d’oublier le joug des puissants et de fermer les yeux sur celle qui accaparait toute mon attention et qui irradiait d’une présence bien trop lumineuse parmi les ombres.

Parce qu’elle m’avait remarqué, la demoiselle. Belle, jeune et bien trop tape-à-l’œil dans un tel lieu de perdition. Elle rayonnait, ce qui aurait pu lui apporter bien des ennuis mais elle savait en jouer et son argent qui débordait à chaque nouvelle tournée suffisait à chaque fois à faire oublier son statut bien supérieur à tous ceux qui la dévisageaient. Son impertinence me plaisait... On m’avait tant parlé d’elle, mon ordre de mission ne mentionnait que son titre et les informations liées à sa protection mais partout se racontaient les frasques de cet électron libre. On m’avait d’ailleurs mis en garde, aussi bien sur sa capacité à s’envoler au moindre battement de cil que de sa persuasion un peu trop artificielle… Un don qui risquait de me donner du fil à retordre, à n’en pas douter. Là était le challenge, me dis-je en faisant mine de siroter le verre qu’elle m’avait fait servir.

La soirée s’éternisait pourtant, bientôt il serait temps de ramener l’oiseau dans son nid et le tout en lui faisait bien comprendre qu’il ne pouvait voler en solo dans cette ville aux mille dangers où les rapaces étaient légion. Avec un sourire aux lèvres, je me redressai et alors qu’elle regardait ailleurs, je me glissai dans la foule, slalomai entre les tables et m’approchai doucement d’elle. L’idée était simple : me frayer une place à côté d’elle et, par un moyen ou un autre, la ramener au bercail. Mon pas assuré m’avait déjà permis de franchir la moitié de la distance qui nous séparait quand sa silhouette émergea parmi les inconnus. Verre à la main et démarche séductrice, elle paraissait rompue à l’exercice d’attiser tous les désirs. Un nouveau soupir m’échappa : elle était si prévisible. Un pas vers elle suffit à la faire chanceler, alors que son verre se vide sur ma veste impeccable. Air surpris, bouche en cœur, on ne pouvait nier qu’elle savait se montrer charmante tandis qu’elle s’excusait.

Cependant, son penchant ne tarda guère. L’envie, non. L’obligation de la suivre se déversa dans mes veines tel un puissant venin annihilant toute volonté. Bien que je sentis ma marche suivre ses pas et sa main se presser dans la mienne, je ne luttai pas. Une proie qui se rendait compte qu’elle s’était précipitée elle-même dans le piège du chasseur n’en était que plus difficile à capturer et tenter de la fuir n’était absolument pas dans mes plans, bien au contraire. Tant qu’elle me considèrerait comme un anonyme, elle ne se méfierait pas et là était la meilleure des manières d’apprendre à faire sa connaissance.

Une porte plus tard, nous nous retrouvions dans les toilettes où avec un mouchoir de soie qui tranchait singulièrement dans cet environnement brut fit son apparition. Plus habituée à ce qu’on la serve qu’à servir les autres, sa tentative de faire retrouver à ma veste sa propreté d’avant ne fit qu’aggraver la situation et je ne pus m’empêcher de trouver sa mine contrariée plutôt ravissante, même si la pensée que la même expression la traversera sans doute quand je la ramènerai, de gré ou de force, dans sa tour d’ivoire sembla encore plus plaisante.

- Ne vous en faites pas… commençai-je.

Bien mal m’en avait pris de penser qu’elle tenterait de s’excuser, voilà donc que j’étais l’unique cause de sa maladresse. Le jeu pouvait débuter.

- Si c’était moi qui avais souhaité ce tête-à-tête, je peux vous assurer que ce n’est pas ici que je vous aurais emmenée mademoiselle, fis-je avec un sourire en coin, sûr de moi. Une femme aussi belle que vous mérite mieux que de se retrouver à nettoyer un malheureux accident… Sans compter que votre verre est bien vide maintenant… Un seul de ces bougres à qui vous en offriez si généreusement vous a-t-il retourné la politesse ?

Cette princesse aimait le flirt, j’allai lui en offrir autant qu’elle le voulait, tisser une toile fine autour de son aura rayonnante avant d’enfin la prendre dans mes filets. La mission serait remplie, après tout ne m’avait-on pas donné carte blanche ou presque pour la maintenir dans le droit chemin…





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