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Optimatia

Lucía Borbón




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Lucía Borbón
Age :
[25ANS] et malgré cette jeunesse flagrante le tic tac vers l’inéluctable arrive à son échéance.

Résidence :
[KROONHEUVEL] dans son beau petit palais doré à se vautrer dans le luxe et les excès.

Occupation :
[PRINCESSE] qui use et abuse de ses privilèges pour tout faire à sa guise.

Statut civil :
[CELIBATAIRE] trop mourante pour se laisser passer la bague au doigt.

Messages :
113

Crédits :
[AV] evermorerpg.

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Mer 30 Nov - 21:15
consequences
tw - drogue.

Y’a du Phalanx au mètre carré. Dans chaque coin de la salle de réception. Dans chaque couloir. Dans chaque pièce. Des uniformes. Des matraques. Des regards durs et froids qui sondent et qui analysent les moindres faits et gestes. Les moindres mouvements suspects qui pourraient teinter d’amertume cette soirée de gala et ainsi gâcher la fête. Y’a toute la noblesse dans cette bâtisse. Tout le haut du gratin qui papillonne, s’égosille et s’empiffre de petits fours et de champagne. Les mets rares coulent à flot. Comme s’il en pleuvait. Comme si jamais la puissance de la Kyriarkhía ne pouvait être remise en question. Depuis l’attentat et le grand incendie les mondanités ont repris de plus belle. Toujours plus fastueuses. Plus luxueuses. Plus indécentes. Le peuple gronde, crie famine, s’époumone pour essayer de faire changer les choses. Et en guise de réponse, y’a tout cette décadence. Toute cette richesse qui inonde l’atmosphère et irradie de mille feux.

Et au milieu de tout ça, y’a Lucía. Qui se fond dans la masse avec sa magnifique robe et son port de tête royale. Qui sourit à qui veut bien croiser son regard et qui feint l’intérêt dans des conversations pourtant futiles. Elle est la parfaite petite princesse que l’on attend d’elle. Et par la Mère, que ça l’irrite. Que ça l’agace, que ça la fatigue, que ça la broie. Mais les apparences doivent être impeccables. Il en va de la réputation de la royauté espagnole. Alors Lucía y met du sien. Se jette dans cette fosse aux lions et se complait dans cette mascarade. Quoi qu’il en coûte.

Elle ne sait pas combien de temps elle joue le jeu. Combien d’heures elle passe à faire comme si et à papillonner entre les convives. Mais le fait est que plus la nuit avance, plus elle se sent épuisée. Ereintée. Souffrante. Il lui est de plus en plus compliqué d’ignorer les émotions environnantes. De faire fit de tout cet émoustillement et de ce bal de mensonges et de faux semblants. De feindre d’ignorer toutes les émotions négatives qui effritent tous ces sourires lisses. Il faut qu’elle fasse une pause. Qu’elle aille prendre l’air. Mais les balcons sont condamnés, tout comme la majorité des autres pièces. Pas de répit pour les braves. Tant pis, elle va devoir trouver une autre solution.

Et sa cachette n’est autre que les toilettes. Vacillante, elle titube d’un air presque agar jusqu’à ces derniers. Referme la porte avec difficulté derrière elle jusqu’à s’effondrer près du lavabo en marbre. C’est épuisant de faire semblant. Et elle se sent à bout de souffle. D’un geste fébrile, elle ouvre une bourse cachée dans les pans de sa robe, déballant un sachet de poudre blanche. S’appuyant contre le lavabo, elle s’emploie à renifler la poudre, ne tardant pas à en sentir les effets hypnotiques. Aseptisant. C’est tout son corps qui commence à se détendre. Son esprit qui se libère des chaînes émotionnelles qui le flagellent depuis de longues heures maintenant. Elle peut enfin respirer. Souffler. Jusqu’à ce qu’on tambourine à la porte. Une fois. Deux fois. « C’est occupé ! qu’elle vocifère d’une voix pâteuse. » Presque endormie. Lucía se laisse glisser au sol, la froideur du marbre caressant sa peau brûlante. Si les bruits s’arrêtaient, et qu’elle fermait alors les yeux, alors peut-être… Sa réflexion est coupée court par la porte qui finalement s’ouvre à la volée. À croire qu’elle n’a pas réussi à verrouiller correctement le loquet. Dommage. « J’en ai pour une minute. » Lucía se redresse avec difficulté, son regard oscillant entre la femme qui vient de faire irruption dans les toilettes et la poudre qui pullule un peu partout sur le bord du lavabo. « C’est à des fins thérapeutiques. » Mais même dans le timbre de sa voix, on comprend qu’elle n’y croit même pas, à son mensonge. Ou du moins à sa demi-vérité.

@Sláine Ó Murchadha
Monachales

Sláine Ó Murchadha




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Sláine Ó Murchadha
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Glass Towers

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Celibataire

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Lun 5 Déc - 19:41
Lucía & Sláine
Consequences
Les obligations… ça s’étendait souvent au-delà de son bureau du ministère et ce soir en était la parfaite représentation. À chaque occasion de ce type, elle tentait d’en profiter un maximum autant professionnellement que personnellement. Quitte à perdre son temps, autant que ce soit utile ou a minima, plaisant. Cela dit, ce soir, à l’exception du verre de vin dans sa main, rien ne permettait d’altérer son humeur maussade. Comme d’habitude, l’invitation était arrivée sur son bureau et elle avait répondu oui par automatisme sans s’interroger sur la présence de personnes suffisamment intéressantes pour parer à son ennui. Papillonner au milieu des convives pour avoir des conversations de surface permit de l’occuper un temps. Du moins, en apparence. Son cerveau ne demandait qu’à être mis à profit pour une conversation approfondie ou une personne à découvrir. Découvrir était un mot bien romantique pour définir : recueillir des informations. Rien, nada. C’est comme qu’elle se retrouva dans un coin de la pièce à boire ses dernières gorgées de vin d’une traite, sans prendre le temps de savourer le breuvage. Son temps de présence ici était suffisant. On l’avait vu, elle avait parlé avec différentes personnes, il était temps de retrouver une vie un peu plus palpitante – si on pouvait désigner ses dossiers en cours comme palpitants.
Prenant la direction de la sortie, elle ralentit le pas en voyant une femme s’acharner sur la porte des toilettes. Clairement, cette dernière ne semblait pas dans son état normal. Soit l’envie de vomir, ou une autre envie, se faisait tellement pressent, soit elle avait exagéré sur l’alcool. Poussant un soupir, elle continua son avancée jusqu’à la hauteur de cette agresseuse de porte, bien décidée à passer son chemin. Néanmoins, elle ne s’était pas attendue à ce que la porte soit forcée aussi brutalement. Bien sûr, elle s’arrêta devant la scène et examina ce qu’il se passait. Son regard s’assombrit immédiatement en comprenant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle aurait voulu grogner de mécontentement, mais son savoir-être supplanta son caractère. Sláine s’approcha de la femme défonceuse de porte et l’écarta.

— Il y a d’autres toilettes à l’étage.

Ni son regard ni son ton ne laissa place à la négociation. Malgré le regard flou auquel elle s’adressa, la femme comprit que ce n’était pas le moment d’insister. Celle-ci partit, ses yeux tombèrent sur sa royale droguée d’Espagne avant d’analyser la scène qui ne prêtait à aucune fausse interprétation. Jamais elle ne lui avait adressé la parole. En réalité, il n’y avait jamais eu d’intérêt à le faire.

— À des fins thérapeutiques ?

Oui, elle avait entendu l’argument – si on pouvait appeler ça un argument. La drogue à ses yeux était la pire engeance. La Haute-Mère n’avait pas créé ces plantes pour le plaisir récréatif des gens qui cherchaient un peu de réconfort ou pour briser l’ennui de leur vie. Sinon Sláine aurait déjà commencé à consommer il y a une heure. La ministre croisa les bras et s’appuya contre l’encadrement de porte, bien décidée à ne laisser entrer personne, mais surtout, à n’en laisser sortir personne. Faut dire que Lucía ne semblait pas vraiment en état de seulement se mettre en position horizontale sur ses deux jambes.

— Je pensais que vous étiez un peu plus habitués à cacher vos vices. Surtout dans ces lieux.

Le « vous » s’adressait à l’ensemble des biens logés, de l’Optimatia. Lucía, dans cette position, incarnait parfaitement la représentation qu’elle avait de cette classe. Elle ne put empêcher les traits de son visage de faire une moue à la fois réprobatrice "et écœurée à cette pensée. Son regard se posa sur la poudre étalée un peu partout : la preuve même que plus on avait de l’argent, plus on avait envie de le gâcher… ainsi que sa santé, apparemment.
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